Revue de presse ADCET n° 161 du 21 mars 2022

Mobilité

L’intermodalité est-elle l’avenir du transport à horizon 2050 ?

visionarymarketing.com - Yann Gourvennec

Publié le 14 mars 2022

Quel avenir pour le transport à horizon 2050, la multimodalité et l’intermodalité, seront-elles au cœur de nos déplacements ? À une heure où l’urgence climatique se fait de plus en plus pressante, et où la situation économique va probablement, volens nolens, nous amener à modifier nos comportements en matière de transports, arrivent de nouveaux concepts pour le transport de personnes comme l’intermodalité ou la multimodalité. Visionary Marketing a demandé à un expert, Jean-Marie Madoré, fondateur de la société Mobility Partner, de nous éclairer sur ce sujet. Voici son billet en avant-première d’un webinaire que nous organiserons avec lui sur ce sujet et qui se tiendra en ligne sur Zoom et Facebook, le 15 avril à 8 h.

L’intermodalité est-elle l’avenir du transport à horizon 2050 ?

La pression climatique monte de jour en jour nous avertit le GIEC. N’est-il pas le temps de passer à l’intermodalité, et celle-ci est-elle l’avenir du transport ? Réponse dans un webinaire qui aura lieu le 15 avril 2022 à 8 h ?

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Intermodalité et multimodalité, qu’est-ce que c’est ?

L’intermodalité désigne le fait d’utiliser au moins deux modes de transports distincts au cours d’un même trajet (vélo, bus, car, train, tramway, covoiturage, etc.). Elle est différente de la multimodalité qui signifie la présence de plusieurs choix de transport différents entre deux lieux.

Plus précisément, on parle d’intermodalité lorsqu’un voyageur prend le bus puis le train pour atteindre sa destination, mais on parle de multimodalité lorsqu’il a le choix entre le train ou la voiture pour s’y rendre.

Favoriser la mobilité durable

Depuis plusieurs années, les collectivités délaissent le modèle du “tout-voiture” au profit des transports en commun, voire des modes de mobilité

Lire la suite : https://visionarymarketing.com/fr/2022/03/intermodalite/ 

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Mobilité propre : le classement des villes françaises les plus avancées

wedemain.fr - Florence Santrot

Publié le 13 mars 2022

CleanCities a étudié la qualité des transports de 36 villes d’Europe d’un point de vue environnemental et humain. La première ville française arrive en cinquième position.

Quelles villes sont sur la bonne voie en Europe ? Clean Cities, un collectif de 60 ONG, a passé au crible pas moins 36 villes européennes. Objectif : savoir où elles se situaient sur le chemin vers la mobilité zéro-carbone. Une information importante quand on sait que trois Européens sur quatre vivent en zone urbaine. “Ce benchmark montre quelles villes peuvent servir d’inspiration et qu’il existe différentes voies vers un avenir urbain plus durable”, explique Barbara Stoll, directrice de Clean Cities. Résultat, trois villes du nord de l’Europe arrivent sur le podium. Il s’agit de Oslo (Norvège), Amsterdam (Pays-Bas) et Helsinki (Finlande).

Cependant, ce classement sur la mobilité propre montre surtout à quel point aucune ville n’est exemplaire. Et que les efforts menés année après année sont encore trop minimes pour voir de vraies évolutions positives sur la qualité de vie et l’empreinte carbone des Européens. “Les villes doivent prendre des mesures beaucoup plus sérieuses pour réduire radicalement les émissions générées par les transports. Elles doivent définir une stratégie claire et un calendrier pour une transition complète vers la mobilité active, partagée et électrique d’ici 2030″, insiste Barbara Stoll.

Une note sur 100 et aucune ville réellement modèle

Pour établir ce classement, quelque onze critères ont été pris en compte. Ils permettent d’évaluer les efforts fournis par les villes pour tendre vers la neutralité carbone. La qualité de l’air est évidemment prise en compte. Tout comme la qualité de l’offre de transports publics et les équipements dédiés aux cyclistes. Les efforts faits pour garantir leur sécurité, la place faite aux marcheurs ou encore la congestion automobile… autant d’éléments pour évaluer chaque ville et établir le classement.

Chaque ville a été évaluée pour obtenir une note sur 100 puis ramener cela à une lettre. Pour obtenir le plus haut score, la note A, il fallait avoir entre 80 et 100 pointe. Aucune des 36 villes européennes scrutées n’est parvenue à atteindre cette note. Oslo, première sur le podium, obtient le score de 71,50 %. La ville a pris des initiatives en faveur de la mobilité propre. Comme l’interdiction des véhicules diesel, la transformation de rues en zones piétonnes, l’établissement de zones à faible émission (ZFE) ou encore d’un péage urbain. Son point faible ? Peu d’équipements dédiés aux cyclistes.

Quatre ville françaises dans le classement de la mobilité propre

Lire la suite : https://www.wedemain.fr/decouvrir/mobilite-propre-le-classement-des-villes-francaises-les-plus-avancees/

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« Il faut s’occuper d’urgence des oubliés de la mobilité, qui sont des oubliés de la République »

lopinion.fr - Emmanuelle Ducros

Publié le 13 mars 2022

  • « 50 millions de trajets du quotidien en voiture font entre 10 et 30 km et n’ont pas d’alternative en transports en commun. Des réponses rapides sont possibles », assure André Broto, directeur de la stratégie de Vinci Autoroutes de 2010 à 2020.
  • Les faits -  Polytechnicien, ingénieur des Ponts et chaussées, ce spécialiste des mobilités a refait patiemment les comptes pour préparer un ouvrage Transports: les oubliés de la République (Fabrique de la Cité). Une contribution qu’il aimerait verser dans le débat présidentiel, à l’heure de la flambée des prix du carburant.
  • Un trou noir dans nos transports quotidiens. « En France, pour les déplacements terrestres collectifs, on s’est occupé des voyages : le TGV fonctionne bien et on a le choix, avec l’autoroute, la route,les cars Macron, le covoiturage. On s’est occupé des transports dans les zones urbaines : métro, RER, services de bus urbains, vélos, marche. Mais le segment intermédiaire, déplore André Broto, c’est-à-dire les déplacements longs du quotidien faisant entre 10 et 30 km et parfois jusqu'à 100 km, est passé totalement sous les radars. »
  • Pourtant, on en dénombre 50 millions en France chaque jour, soit 1,2 milliard de km parcourus, continue ce spécialiste des mobilités. « Ces trajets longs du quotidien font en moyenne 24 km. Cela explique que dans 86% des cas, les Français les font en voiture, en transports en commun pour 13% d’entre eux, et à vélo pour seulement 0,4%. Ces trajets en voiture représentent la moitié des kilomètres parcourus et 57% des émissions de CO2 de la voiture en France ! En les négligeant, on s’est trompé de cible.
  • Pacte rompu. «Il y a eu, dans les années cinquante, une déconnexion entre le lieu de travail et le domicile, explique André Broto. Le phénomène est mondial, qui va de pair avec la métropolisation, la concentration des services dans les grands centres urbains. Mais quand les Etats-Unis ou l’Amérique du Sud développent des réseaux de cars express, la vieille Europe est en retard. Au cours de la décennie quatre-vingt-dix, on a dépensé l'équivalent de 30 milliards d’euros pour faire bouger la part modale de la voiture vers les transports collectifs. Puis, de nouveau 80 milliards entre 2008 et 2018. La part modale de la voiture est passée de 82% à 81% : un échec.»
  • Lire la suite : https://www.lopinion.fr/economie/il-faut-soccuper-durgence-des-oublies-de-la-mobilite-qui-sont-des-oublies-de-la-republique

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Infrastructures de transport : « la France est très en retard » dans ses investissements

lavoixdunord.fr - Afp

Publié le 16 mars 2022

Le prochain gouvernement va faire face à un « mur d’investissement » pour rénover, moderniser et étendre les infrastructures de transport, et il devra bien choisir ses dépenses, selon un rapport du Conseil d’orientation des infrastructures (COI) publié mercredi.

« Nous avons devant nous un véritable mur d’investissement, qui préfigure un mur de fonctionnement et il va bien nous falloir trouver collectivement les moyens de surmonter ces défis pour répondre aux multiples enjeux qui nous attendent », résume le président du COI, David Valence, maire (radical) de Saint-Dié-des-Vosges et vice-président du Grand Est chargé des transports.

« La France a sans doute considéré avec trop de certitude durant les années passées que ses infrastructures étaient de qualité. TGV et autoroutes ont masqué la réalité : la France est en retard, très en retard », poursuit-il dans le rapport remis mercredi au ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari.

La dégradation ralentie ces dernières années

Le COI confirme que les investissements dans les infrastructures de transport ont bien augmenté ces dernières années, « en partie grâce aux crédits du plan de relance », conformément aux orientations du gouvernement. Mais la dégradation de l’état des routes, des voies d’eau et des chemins de fer n’a été que ralentie.

Il faudra faire « des ajustements entre les dépenses et les ressources », prévient le COI, dont les interlocuteurs ont exprimé des besoins dépassant les 200 milliards d’euros en dix ans (soit une augmentation de plus de 50 % par rapport aux dépenses actuelles). « Les besoins ultérieurs seraient au moins équivalents », ajoute-t-il. D’où la nécessité d’« un fort volontarisme et (d’)une claire affirmation des priorités ».

Le COI n’a pas encore fait le tri parmi les projets évoqués, mais il compte le faire d’ici à l’automne, et proposera « trois trajectoires d’investissement public, crédibles et priorisées sur les vingt prochaines années, avec un accent particulier sur les deux premiers quinquennats ».

Trois scénarios sur la table

Lire la suite : https://www.lavoixdunord.fr/1153722/article/2022-03-16/infrastructures-de-transport-la-france-est-tres-en-retard-dans-ses

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Des innovations qui forgent la mobilité urbaine de demain

lapresse.ca

Publié le 16 mars 2022

Partout sur la planète, les métropoles sont au premier plan des transitions climatiques, économique et numérique. Elles doivent répondre aux défis urbains et environnementaux auxquels elles doivent faire face tout en assurant leur développement et en garantissant à leurs citoyens un cadre de vie propice du point de vue de la sécurité et de la durabilité. Présent dans 14 pays et sur 4 continents, le groupe RATP, opérateur-mainteneur historique du métro de Paris, les accompagne pour relever ces défis en plaçant l’innovation au cœur de sa stratégie.

« Les voyageurs attendent aujourd’hui une expérience de mobilité sécuritaire, confortable, agréable et fluide de bout en bout. Nous mobilisons notre expertise et notre inventivité pour leur proposer des solutions innovantes pragmatiques qui apportent une vraie valeur ajoutée à leurs déplacements au quotidien. » - Hiba Farès, Présidente du Directoire, RATP Dev.

Innover au service de l’expérience voyageur

Fort d’une expérience centenaire et d’un savoir-faire unique, le groupe RATP s’engage chaque jour pour une « meilleure qualité de ville ». Au cœur de son ADN, l’innovation est un levier puissant de son développement. Un de ses axes clés est d’innover pour améliorer de façon concrète l’expérience voyageur.

Une appli collaborative

L’application Walk In Peace (WIP)

Pour répondre à l’enjeu bien réel de la sécurité dans les transports, le groupe RATP a conçu une application qui mise sur la solidarité des usagers, en collaboration avec les étudiants et les voyageurs dans le cadre du laboratoire d’innovation Casaroc, à Casablanca, au Maroc.

L’appli Walk In Peace (WIP) permet en effet de planifier ses déplacements en identifiant des compagnons de trajet recommandés par d’autres utilisateurs (par l’entremise d’un système de notation de type Tripadvisor). La personne peut également déclencher une alarme sur son téléphone (flash+son) pour obtenir de l’assistance ou encore envoyer une notification qui avertira une patrouille d’intervention en cas d’urgence. L’application est aujourd’hui testée sur l’ensemble du réseau parisien par les collaborateurs du Groupe.

Lire la suite : https://www.lapresse.ca/xtra/2022-03-16/ratp-dev/des-innovations-qui-forgent-la-mobilite-urbaine-de-demain.php

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Avec les incroyables robots de Boston Dynamics, Hyundai veut abolir les limites de la mobilité

O1net.com - Amélie Charnay

Publié le 19 mars 2022

Exosquelette, taxi volant ou voiture autonome, le géant coréen compte embarquer les technologies du fleuron de la robotique sur toutes sortes de solutions autonomes. Pour que plus rien ne demeure inaccessible.

Ce dimanche 6 mars à Paris, le semi-marathon s’est ouvert par une drôle de performance. Le robot Spot de Boston Dynamics a parcouru le dernier kilomètre de la course avant d’entamer une petite chorégraphie sur un air du groupe coréen BTS.

Les stars de la K-pop s'étaient d’ailleurs déjà affichées dans une vidéo avec la machine en juin de l’année dernière.

A priori, on pourrait se dire que Boston Dynamics est tombé bien bas depuis qu’il a été racheté au mois de décembre 2020 par le constructeur automobile Hyundai. Ses robots en sont-ils vraiment réduits à animer les événements dont le géant coréen est partenaire ? Mais l’actuelle tournée européenne de Spot ne se réduit pas à un affichage. Hyundai a une vision très claire de ce que peut lui apporter Boston Dynamics. Peut-être même que le géant coréen est le premier à savoir que faire de cette pépite.

Boston Dynamics, une pépite de la robotique

A l’origine, Boston Dynamics était un spin-off du MIT fondé en 1992 par Marc Raibert, actuellement toujours opérationnel au sein de la direction. Ses drôles de robots bipèdes et quadrupèdes vont d’abord intéresser l’armée américaine. C’est grâce à des projets financés par la Darpa que la société développe BigDog ou Atlas, dont les prouesses affolent YouTube.

Les résultats obtenus sont exceptionnels : ces machines se déplacent avec une virtuosité et une fluidité jamais vues. Leur ressemblance avec des animaux, voire des humains, est aussi troublante, voire inquiétante. Elle pourrait laisser croire que ce type de robots pourrait un jour se retourner contre nous, comme dans Metalhead, épisode de la série Black Mirror inspiré par leurs performances.

Lire la suite : https://www.01net.com/actualites/avec-les-incroyables-robots-de-boston-dynamics-hyundai-veut-abolir-les-limites-de-la-mobilite-2055567.html

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La smart mobilité invitée à se réinventer après la pandémie

banquedesterritoires.fr - Lucas Boncourt pour Localtis Numérique,  Smart city, Transport mobilité durable.

Publié le  18 mars 2022

Le salon Autonomy, organisé les 16 et 17 mars à Paris, a été l’occasion de faire un point sur les projets des grandes métropoles européennes en matière de véhicule autonome et de mobilité en tant que service (Maas). Si les villes lâchent la pédale sur les projets de véhicules autonome, elles accélèrent sur les données, pierre angulaire de la Maas.

Après une annulation et une session en visioconférence, le salon Autonomy, consacré à l’innovation dans la mobilité, se tenait à nouveau en "présentiel". Le faible nombre de start-up, à l’exception notable des jeunes pousses liées au vélo, et la quasi-absence des grands acteurs de la mobilité en disent long sur la morosité générale. Avec le Covid et la baisse drastique des recettes des transports publics, l’heure est au recentrage de l’innovation.

Pas d’expérimentation nouvelle de véhicule autonome en Île-de-France

La prudence s’impose notamment sur le déploiement de véhicules autonomes (VA) dans le secteur public. "Notre ligne c’est wait and see", résume Elodie Hanen, directrice générale adjointe en charge du développement à Île-de-France Mobilités. La région, qui a lancé il y a sept ans plusieurs projets "toujours au stade d’expérimentation" n’envisage pas d’en lancer de nouvelles. En cause ? Le caractère très déceptif du VA dont elle déplore "la lenteur" et les conditions de mise en circulation. Car aujourd’hui, pour une circulation sans opérateur humain à bord, il faut des voies dédiées. "Et même un bus autonome ne répondrait pas à nos besoins de transports de masse". Aussi l’autorité organisatrice des mobilités (AOM) francilienne serait-elle plus intéressée par les trains ou les trams autonomes et en attendant se focalise sur le verdissement de son parc de véhicule.

Écosystème d’innovation

À Göteborg (Suède) l’avis est plus nuancé. "Nous avons modifié le cadre juridique pour leur permettre de circuler et nous continuons à mener des expérimentations. Mais nous nous focalisons plutôt sur le court terme, et notamment les enjeux autour des données", a détaillé Mikael Ivory, le représentant de l’AOM de la cité suédoise. Rikesh Shah, en charge de l’innovation à Transport of London invite pour sa part à "éviter toute vision binaire", de nombreuses pistes étant à explorer dans le domaine du véhicule connecté ou encore du contrôle automatisé de la vitesse. Il insiste surtout sur la nécessité pour les structures publiques d’animer un "écosystème pour cocréer les services". L’autorité londonienne travaille ainsi aujourd’hui avec plus de 700 start-up avec qui elle partage, notamment, des données.

Pistes low tech

Alexandra Millonig, chercheuse sur la ville résiliente au sein de l’institut de technologie autrichien estime que "le VA a encore besoin de quelques années de recherche et d’investissement avant de voir le jour". En attendant, elle invite à résoudre les grands défis de la mobilité – congestion, pollution, accès, sécurité – par des moyens plutôt low tech. Elle suggère aux villes de réfléchir aux moyens de limiter le besoin de mobilité (relocalisation, télétravail…), de travailler sur l’accessibilité physique et numérique des services, ainsi que sur les ressorts culturels des comportements de mobilité. "Ce n’est pas parce qu’on lance un nouveau service qu’il est utilisé. Ce qu’il faut c’est une ambition et donner du sens au projet", ajoute-t-elle. Des pistes qui sont en outre valable pour tous les territoires, quelle qu’en soit la taille. 

La Maas se structure

Lire la suite : https://www.banquedesterritoires.fr/la-smart-mobilite-invitee-se-reinventer-apres-la-pandemie

5G

5G : deux nouvelles mesures pour accélérer son développement

journaldunet.com - Célia Garcia-Montero

Publié le 15 mars 2022

[5G] En réaction au rapport de la mission 5G industrielle, le gouvernement et l'Arcep ouvrent un guichet d'expérimentation dans la bande 3,8/4,0 GHz et créent un portail pour la bande 2,6 GHz.

[Mis à jour le 15 mars 2022 à 18h31] Une semaine après la remise du rapport de la mission 5G industrielle par son président Philippe Herbert, le gouvernement et l'Arcep réagissent : pour palier les difficultés d'accès aux bandes de fréquence signalisées par les industriels, l'Etat met en place deux mesures. La première concerne l'ouverture d'un guichet d'expérimentations dans la bande 3,8 – 4,0 GHz jusqu'au 31 décembre 2022. Concrètement, les industriels disposeront de 100 MHz de spectre pour s'approprier la technologie. Dans la même lignée, l'Arcep met en ligne ce mardi 15 mars un portail numérique de demande d'autorisation pour les réseaux mobiles professionnels dans la bande 2,6 GHz. Par rapport au formulaire précédent, ce portail permet aux acteurs des réseaux mobiles professionnels de visualiser sur une carte la ressource en fréquences disponibles et les fréquences déjà attribuées, d'effectuer une demande de fréquences, et de suivre l'instruction de leur demande par les services de l'Arcep. Avec ces deux mesures supplémentaires, le gouvernement et l'Arcep espèrent accroître les retours d'expérience avec la 5G, encore peu nombreuses en France.

Qu'est-ce que la 5G ?

La 5G, dont le nom officiel est IMT-2020, est la cinquième génération de standards pour la téléphonie mobile. Elle se caractérise par son débit, sa faible latence et sa capacité à connecter un grand nombre d'objets. Elle a été développée pour "éviter la saturation des réseaux annoncée en 2022 et permettre de suivre des objets à grande vitesse, ce dont n'est pas capable la 4G", rappelle Nicolas Sironneau, consultant pour la Fondation Concorde. Mais la 5G, c'est aussi d'autres usages. "On se focalise sur la technologie radio, mais la 5G ce n'est pas que ça, souligne Lionel Morand, architecte réseau chez Orange et président de chaire à l'organisme de standardisation 3GPP. Ce sera aussi la possibilité de créer des interfaces de services spécialisées pour l'industrie (le network slicing, ndlr). Omettre ce détail c'est enlever 50% de l'intérêt de la 5G." 

Quels débits en 5G ?

Le débit est l'un des atouts majeurs de la 5G. Néanmoins, "il n'est pas le même d'un opérateur à un autre, ni même d'une ville à une autre. Tout dépend des équipements de chaque antenne et des fréquences utilisées", rappelle-ton chez Ariase. Dans les sites 4G utilisant un protocole 5G, le débit maximal théorique est égal à 240 Mbit/s. Dans la bande des 3,5 GHz, Orange évoque un débit  jusqu'à 2,1 Gb/s. 

La 5G en France

Tableau : https://img-0.journaldunet.com/75r8WkCNvLEh2BSn9_nqp3wVG2s=/1080x/smart/c3717ffd6bdf4a96827e483e3b9cfd96/ccmcms-jdn/30331669.jpg

Lire la suite : https://www.journaldunet.com/web-tech/dictionnaire-de-l-iot/1196828-g-deux-nouvelles-mesures-pour-accelerer-son-developpement/

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Le Gouvernement et l’Arcep lancent deux nouvelles mesures destinées à favoriser l’accès des industriels et d’autres utilisateurs « verticaux » à la 5G

arcep.fr - Communiqué

Publié le 15 mars 2022

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'industrie, et Cédric O, secrétaire d'Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, annoncent avec Laure de La Raudière, présidente de l’Arcep, le lancement de deux nouvelles mesures visant à favoriser l’accès des industriels et des acteurs « verticaux » (collectivités locales, universités, laboratoires de recherche, etc. ) à la 5G.  

Ces nouvelles mesures font suite aux conclusions et recommandations de la mission 5G industrielle, confiée par le Gouvernement à Philippe Herbert.

Mesure 1 : L’ouverture d’un guichet d’expérimentations dans la bande 3,8 – 4,0 GHz : une nouvelle option pour permettre aux industriels et à d’autres utilisateurs « verticaux » de s’approprier la 5G et ses usages

Ce guichet, ouvert jusqu’au 31 décembre 2022, s'adresse aux acteurs qui souhaiteraient expérimenter de nouveaux cas d'usages de la 5G : industriels, logisticiens, acteurs des secteurs de l'énergie, de la santé ou encore de la ville intelligente. L’ouverture de ce guichet vient compléter la gamme de fréquences accessibles à ces acteurs (bandes 2,6 GHz TDD et 26 GHz).

Ces expérimentations, d’une durée de 3 ans avec la mise à disposition d’un maximum de 100 MHz de spectre par acteur, permettront aux industriels de s’approprier les technologies liées à la 5G et de bénéficier de retours d’expérience, et aux acteurs publics de construire le cadre réglementaire approprié à ces besoins.

Comme identifié par la mission 5G industrielle, la proximité de la bande 3,8 - 4,0 GHz avec la bande « cœur » de la 5G (3,4 – 3,8 GHz) permet aux industriels d’accéder dès à présent à un écosystème mature et varié de terminaux et d’équipements, ainsi qu’à une grande quantité de fréquences.

Les modalités pratiques d’accès à ces fréquences sont d’ores et déjà disponibles sur ce lien.

Mesure 2 : La création d’un portail pour simplifier l’accès à la bande 2,6 GHz TDD pour les réseaux mobiles professionnels

Dans une dynamique de simplification des démarches de l’accès aux fréquences, l’Arcep lance un portail numérique de demande d’autorisation pour les réseaux mobiles professionnels dans la bande 2,6 GHz TDD. Ouvert ce jour, ce portail remplace le formulaire de demande et permet dorénavant aux acteurs des réseaux mobiles professionnels de visualiser sur une carte la ressource en fréquences disponibles et les fréquences déjà attribuées, d’effectuer une demande de fréquences, et de suivre l’instruction de leur demande par les services de l’Arcep.

Ces deux nouvelles mesures s’ajoutent aux précédentes initiatives du Gouvernement et de l’Arcep pour favoriser l’accès des entreprises industrielles et utilisateurs « verticaux » à la 5G.

Télécharger le communiqué de presse : https://www.arcep.fr/fileadmin/cru-1646749487/user_upload/10-22-version-francaise.pdf

Lire la suite : https://www.arcep.fr/actualites/les-communiques-de-presse/detail/n/5g-150322.html

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Les smartphones 5G s'imposent enfin

lesechos.fr - Par Raphaël Balenieri, Sébastien Dumoulin

Publié le 17 mars 2022

Pour la première fois, les ventes de téléphones 5G dans le monde viennent de dépasser celles des terminaux 4G. Une bascule qui s'explique par le déploiement massif de la 5G en Chine, l'arrivée des nouveaux iPhone et une forte baisse des prix.

Enfin une bonne nouvelle pour la 5G ! Si le grand public n'a pas encore massivement basculé vers les nouveaux forfaits, les smartphones 5G, en revanche, se vendent comme des petits pains. Pour la première fois depuis l'arrivée de cette technologie, il y a quatre ans, les ventes de téléphones 5G dans le monde viennent même de dépasser celles des smartphones 4G, une bascule historique très attendue.

Selon Counterpoint Research, les courbes se sont croisées en janvier 2022. La part des smartphones 5G, après une longue progression, franchit alors la barre symbolique des 51 %. Mi-2020, ils ne représentaient pourtant… que 25 % du total. Mais ces derniers mois, les nouveautés 5G se sont multipliées chez Apple, Samsung, Xiaomi… Seul Huawei a été contraint de présenter des téléphones 4G, en raison des sanctions américaines qui l'empêchent d'acheter des puces 5G auprès de ses fournisseurs américains, comme Qualcomm.

Le rôle de l'iPhone 12

Certes, les consommateurs n'achètent pas ces modèles uniquement pour les beaux yeux de la 5G et ses débits démultipliés. En cas d'écran cassé, ou de batterie en fin de vie, ou tout simplement pour avoir un modèle neuf, il est logique d'opter pour un terminal 5G, même si l'on conserve un forfait 4G. Pour autant, la progression est notable.

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Cette bascule est surtout liée à la Chine, le premier marché mondial des télécoms. Le pays affiche même le taux de pénétration en 5G le plus élevé du monde (84 %), selon Counterpoint. Comme les Etats-Unis et la Corée du Sud, la Chine s'est lancée très tôt dans la course à la 5G. Pékin l'a commercialisée dès l'automne 2019, un an avant la France.

Lire la suite : https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/les-smartphones-5g-simposent-enfin-1394409

Intelligence artificielle

Ukraine : Clearview AI met sa technologie de reconnaissance faciale à disposition de Kiev

actuia.com - Thomas Calvi

Publié le 15 mars 2022

Selon une déclaration de Hoan Ton-That, directeur général de Clearview AI à Reuters, le ministère ukrainien de la Défense a commencé le samedi 12 mars dernier à utiliser la technologie de reconnaissance faciale de sa société. En effet, la startup américaine a proposé à l’Ukraine de découvrir les assaillants russes, de lutter contre la désinformation, de réunir les familles de réfugiés et d’identifier les morts grâce à sa technologie qu’elle met d’ailleurs gratuitement à sa disposition. Clearview AI précise qu’elle n’a pas fait de même pour la Russie.

La société américaine Clearview AI a développé un logiciel de reconnaissance faciale dont la base de données repose sur l’aspiration de photographies et de vidéos publiquement accessibles sur internet qui lui aurait ainsi permis de récolter plus de 10 milliards de photos « sans base légale ».

En mai 2021, un groupe d’ONG mené par Privacy International avait porté plainte contre Clearview AI en France, en Grèce, en Autriche, en Italie et au Royaume-Uni et la CNIL l’a mise en demeure de se conformer au RGPD. L’Italie et le Royaume-Uni lui ont infligé des amendes tandis que la Suède et l’Australie l’ont interdite.

Clearview AI en Ukraine

Toujours selon les déclarations du directeur général de Clearview AI à Reuters, lorsque les hostilités ont débuté avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il aurait écrit à Kiev pour lui proposer son aide. Il a ajouté que sa société dispose de plus de 2 milliards d’images provenant du service du réseau social russe VKontakte, sur une base de données de plus de 10 milliards de photos au total. Lee Wolosky, conseiller de Clearview et ancien diplomate sous les présidents américains Barack Obama et Joe Biden, a précisé :

« L’Ukraine reçoit un accès gratuit au puissant moteur de recherche de visages de Clearview AI, permettant aux autorités de contrôler éventuellement les personnes d’intérêt aux points de contrôle, entre autres utilisations. »

Hoan Ton-That a déclaré :

« Cette base de données peut aider l’Ukraine à identifier les morts plus facilement que d’essayer de faire correspondre les empreintes digitales, et fonctionne même s’il y a des dommages au visage. »

Il a également indiqué que la technologie de reconnaissance faciale pourra être utilisée pour réunir les réfugiés séparés de leur famille, identifier les agents russes et combattre les fausses informations. L’Ukraine a commencé à se former à cette technologie mais pour quel usage ?

Une technologie dangereuse

Lire la suite : https://www.actuia.com/actualite/ukraine-clearview-ai-met-sa-technologie-de-reconnaissance-faciale-a-disposition-de-kiev/

RGPD

RGPD : 17 millions d'euros d'amende pour Meta

zdnzt.frLa rédaction

Publié le 15 Mars 2022

Juridique : L'autorité de protection des données irlandaise, souvent critiquée pour son inaction face aux GAFAM, vient de condamner la société mère de Facebook pour plusieurs violations du RGPD.

La Data Protection Commission (DPC), la CNIL irlandaise, a condamné ce mardi Meta, anciennement Facebook, à une amende de 17 millions d'euros, pour non-respect du Règlement général sur la protection des données (RGPD).

La décision fait suite à une enquête sur une série de 12 violations du RGPD qui ont eu lieu entre juin et décembre 2018. Pour l'autorité irlandaise, Meta n'a pas pu démontrer qu'elle a « mis en place les mesures techniques et organisationnelles appropriées [...] pour protéger les données des utilisateurs » de l'Union européenne.

La DPC précise dans son communiqué que la décision a été prise en accord avec les autres autorités de régulation de l'Union européenne, malgré les objections de départ des autorités allemandes et polonaises.
Une autorité chef de file souvent critiquée

Ce n'est pas la première fois que Meta est dans le viseur des autorités de protection des données européennes pour non-respect du RGPD. En avril dernier, la DPC enquêtait notamment sur une fuite de données non signalée par le géant des réseaux sociaux.

Néanmoins, l'autorité irlandaise est connue pour être plutôt conciliante avec les géants technologiques comme Meta, alors même que son rôle est primordial dans le contrôle de l'application du RGPD, la plupart des grandes entreprises technologiques ayant implanté leur siège européen en Irlande – à l'instar de Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft.

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Cybersécurité

Projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'intérieur

vie-publique.fr

Publié le 16 mars 2022

Transformation numérique du ministère, investissements dans la cybersécurité, doublement des effectifs de police sur le terrain d'ici 2030... Voici quelques unes des mesures du projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'intérieur (LOPMI), qui prévoit 15 milliards d'euros supplémentaires sur cinq ans.

Où en est-on ?

Le projet de loi a été présenté au Conseil des ministres du 16 mars 2022 par Gérald Darmanin, ministre de l'intérieur.

L'essentiel du projet de loi

Le projet de loi s'inscrit dans la suite du Beauvau de la sécurité, conduit entre février et septembre 2021. Il fixe les objectifs et programme les moyens des missions du ministère de l’intérieur sur les cinq prochaines années, de 2023 à 2027. Il prévoit une hausse du budget du ministère de 15 milliards d'euros supplémentaires destinés à investir dans le numérique, pour plus de proximité et pour mieux prévenir les crises futures.
Cette augmentation des dépenses de sécurité avait été annoncée par le chef de l'État à Nice le 10 janvier 2022.

Une administration de l'intérieur plus moderne

Quasiment 8 milliards d'euros, soit plus de la moité du budget du projet de loi, seront consacrés à la transformation numérique du ministère et à la modernisation des moyens de lutte contre la cybercriminalité. Le livre blanc sur la sécurité intérieure, publié en novembre 2020, avait mis en évidence la nécessité d'investir massivement dans le domaine technologique.

L'ensemble des documents officiels (cartes d'identité, permis de conduire, certificats d'immatriculation...) et des procédures pénales (enregistrement des plaintes, auditions...) seront numérisés. Les procurations électorales seront dématérialisées. Pour faciliter le dépôt de plainte et garantir un meilleur suivi dématérialisé des procédures, les espaces d’accueil seront modernisés et le suivi des plaintes en temps réel sera permis sur l'application "Ma Sécurité" lancée le 7 mars 2022

En matière de cybersécurité, une agence numérique des forces de sécurité, une école "cyber" au sein du ministère, l'équivalent numérique de l'appel 17, le 17 Cyber, pour signaler en direct une cyberattaque ou une escroquerie en ligne sont prévus. De plus, 1 500 cyber-patrouilleurs seront recrutés et toutes les entreprises seront sensibilisées aux risques de la cybercriminalité.

Des services plus proches du terrain, des territoires et des citoyens

Le projet de loi permettra également de :

• doubler le nombre des forces de l'ordre sur le terrain d'ici 2030, via la suppression de tâches "indues" (comme la garde des bâtiments publics, le transfert des détenus...) ou la réorganisation et l'accélération du dégagement des policiers et des gendarmes des tâches administratives. Le redéploiement des policiers et gendarmes conduira notamment à augmenter le présence policière dans les transports en commun à certaines heures ; 

• mettre en place 200 nouvelles brigades de gendarmerie en milieu rural (500 ont été supprimées les quinze dernières années) ;

• rouvrir des sous-préfectures dans les zones rurales ou à fort essor démographique et poursuivre la labellisation de sous-préfectures en espaces France services ;

• renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes (avec le doublement à 4 000 du nombre d'enquêteurs spécialisés dans les violences intrafamiliales, la généralisation de la possibilité de déposer plainte "hors les murs", le recrutement de 200 intervenants sociaux police-gendarmerie supplémentaires, le triplement de l'amende pour harcèlement de rue ...) ;

• créer 100 classes de reconquête républicaine dans les quartiers populaires, destinées en priorité aux élèves décrocheurs ;

• délocaliser certains services du ministère dans des villes moyennes ou en zone rurale, comme l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) qui déménagera dans la ville du Havre.

Des services plus réactifs aux menaces et aux crises

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Comment Lyon se prépare à la cyberguerre

tribunedelyon.fr - David Gossart

Publié le 15 mars 2022

Le début de la guerre en Ukraine a coïncidé avec une augmentation des attaques informatiques, y compris sur les systèmes d’entreprises de la région lyonnaise. Alors que la « météo » en la matière promet la tempête pour encore quelque temps, les spécialistes de la question restent mesurés dans leur inquiétude, mais préviennent : il est plus que temps de se préparer, et de sortir le ciré.

Un monde du chaos, de l’incertain et du changement. » Si la guerre en Ukraine n’a pas réveillé une communauté cyber déjà passablement en alerte, cette expression d’un spécialiste lyonnais souligne bien l’accélération qui vient de se produire. Et dit toute l’urgence pour les entreprises à se structurer pour encaisser les chocs.

« La guerre n’a pas fait lever de drapeau rouge, car nous étions déjà dans un état de vigilance maximal. Mais si tout n’a pas été préparé en amont, il est temps d’agir ! Il y a un avis de gros temps et un bouillonnement d’inquiétudes dans un contexte de guerre informationnelle, hybride, menée par la Russie. Mais c’était déjà le cas avant tout cela », confirme, tout en mesure, le général Philippe Guimbert, conseiller sécurité intérieure du cluster auralpin Eden des entreprises de la défense, de la sécurité et de la sûreté.

Tension maximale

Si elle n’est pas une nouvelle venue, la tension est donc maximale. Certains adhérents du cluster Eden ont d’ailleurs avancé des exercices de mise en place de leur Plan de reprise d’activité (PRA) : prévus en mai, ils se sont déroulés il y a quelques jours.

Hicham Ben Hassine, directeur technique de l’entreprise lyonnaise d’audit et de conseil AlgoSecure, estime que « depuis le début du conflit, il n’y a pas d’affolement. Mais nos clients se posent des questions. De notre côté, on leur remonte les éléments que l’on détecte. Pour les entreprises qui ont des activités en Ukraine et en Russie, si elles ont un fournisseur qui est impacté, par ricochet, elles peuvent l’être aussi ». Ce sont les sociétés dans des secteurs stratégiques qui sont le plus en alerte, bien sûr. 

« Les banques, les fournisseurs d’énergie par exemple sont sur le qui-vive. Certains ont déjà subi des attaques ciblées : on récupère les adresses IP de ces dernières et on les surveille, on s’adapte. Sachant que l’objectif des attaques contre des entreprises stratégiques en temps de guerre c’est de mettre hors d’usage, de perturber les services très concrètement. On n’est pas sur du vol de données », rappelle le directeur technique de l’entreprise.

De leur côté, les Lyonnais de l’opérateur et hébergeur Jaguar Network (groupe Iliad) voient arriver des entreprises clientes en recherche de solutions actives pour le redémarrage d’un système qui aurait à essuyer une attaque demain.

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La majorité des entreprises françaises en sécurité reste faible

lemondeinformatique.fr - Jacques Cheminat

Publié le 16 Mars 2022

Dans une étude menée par Wavestone, le niveau de maturité des entreprises reste relativement faible. Certains secteurs comme la finance et l'énergie tirent leur épingle du jeu. Le cabinet de conseil alerte sur des points faibles comme l'administration du cloud et la sécurisation des applications.

Les études sur la cybersécurité se suivent mais ne se ressemblent pas nécessairement. Ainsi, le rapport élaboré par Wavestone a pour ambition de connaître le niveau de maturité des entreprises dans ce domaine. Le cabinet de conseil a mené ses travaux sur 3 ans auprès de 75 clients tous secteurs confondus, avec les 2/3 comprenant plus de 10 000 salariés. 200 questions ont été posées aux sociétés choisies en se basant sur les référentiels NIST CSF et les normes ISO 27001/2.

46% de taux de maturité, mais des grands écarts selon les secteurs

Dans « ce contrôle technique de la cybersécurité des entreprises », le niveau global est relativement faible avec 46%. « Mais dans le détail, il existe des différences entre les secteurs d’activité », souligne Gérôme Billois, associé en charge de la cybersécurité au sein de Wavestone. Au fond du classement global, on retrouve les services (42,5%) et le service public (36,9%). Par contre, deux secteurs sortent du lot, « la finance qui atteint 54,4% et 51,8% pour l’énergie ». Pour expliquer ce bon niveau, « il s’agit de marché régulé et la réglementation comme la loi de programmation militaire ou la directive européenne NIS, a un impact », observe l’analyste. Les secteurs réglementés affichent une maturité de 55,4% contre 43,3% pour ceux qui ne le sont pas.

 

La maturité des organisations françaises restent insuffisantes et varient beaucoup selon les secteurs.(Crédit Photo: Wavestone)

Cette distinction se retrouve aussi dans les budgets consacrés à la sécurité. Sur le plan global, ils sont estimés en moyenne à 6,1%, ce qui les situent dans la fourchette basse des préconisations de l’Anssi. Mais les écarts sont énormes entre le plus haut de l’échantillon (18%) et le plus faible (1%). « Dans la finance, les investissements sont compris entre 100 à 800 M€ et pour l’industrie entre 15 et 20 M€ », glisse Gérôme Billois. Il constate que les budgets sont en hausse sous l’effet de trois facteurs, « le premier est mon voisin ou concurrent s’est fait attaquer, est-ce que je suis suffisamment protégé ; ensuite il y a l’effet pandémie avec des demandes de sécurisation des postes distants. Enfin, il y a l’invasion de l’Ukraine par la Russie où les sociétés cherchent à isoler leurs activités russes et éviter des attaques par débordement ».

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Sur fond de menaces grandissantes : Le who is who de la cybercriminalité

paperjam.lu - Thierry Labnro

Publié Le 18 mars 2022

À force que les cybercriminels vendent leurs services comme n’importe quel fournisseur de services informatiques, leur origine, leurs méthodes et leurs liens sont de plus en plus révélés au grand jour.

Déchirée, l’image d’Épinal du hacker boutonneux, coincé devant son ordinateur, capuche sur la tête. S’il reste largement représenté avec cette capuche sur la tête, le cybercriminel s’est mué en un chef d’entreprise qui inquiète les experts parce qu’on n’a qu’une idée très incomplète de ses basses œuvres d’espionnage industriel ou étatique, mais les rassure parce qu’à force de vendre leurs services, ils sont de moins en moins secrets.

À ce moment très ambigu de leur histoire, ces pirates des temps modernes font l’objet de nombreuses publications depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Cette semaine, l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI), la gardienne de la cybersécurité, a publié son rapport annuel pour 2021, dans lequel elle souligne, elle aussi, l’affolante croissance de la cyberpiraterie vendue comme un service .

«L’évolution de l’écosystème cybercriminel est marquée par une professionnalisation et une spécialisation constantes, cause et conséquence de la maturité et des gains financiers acquis par ses acteurs. Les rançongiciels vendus en tant que service (RaaS) et les entreprises peu regardantes qui offrent à des acteurs malveillants des capacités d’hébergement (Bulletproof Hosters) en sont une parfaite illustration. Les acteurs cybercriminels adoptent également des modes opératoires semblables à ceux d’acteurs soutenus par des gouvernements, en préparant minutieusement leurs opérations, en persistant sur les réseaux de leurs victimes pendant de longues périodes à la recherche de ressources d’intérêt et, parfois, en exploitant des vulnérabilités inconnues 0-Day. Par ailleurs, cette mise à disposition d’outils et services malveillants prêts à l’emploi pourrait profiter à d’autres types d’attaquants, notamment motivés idéologiquement, tels que les hacktivistes», explique-t-elle.

Lire la suite : https://paperjam.lu/article/who-is-who-cybercriminalite