Revue de presse ADCET n° 80 du 22 Juin 2020

 

En Bref

Mobilité. KorriGo séduit le Pays de Quimper qui l’adopte pour son réseau de transport. Les usagers bénéficieront d’une carte de transport multe-services plus adaptée aux besoins des usagers.

La SNCF s’ubérise en officialisant un partenariat avec l’américain Uber. Ce service sera intégré dans « l’assistant SNCF ».

Un projet ferroviaire est en train de de voir le jour. C’est le fait d’une coopérative qui veut faire revivre la liaison ferroviaire Bordeaux-Lyon.

La présidente du Sytral en plein blues en annonçant l’estimation d’une perte de 165 millions d’euros.

Mobilité électrique : et le winner is… Voir la liste des pays champions.

Identité numérique. 35 recommandations qui devraient former les « clés de voûte de la citoyenneté numérique ». C’est ce que préconise le CNNum, Conseil Nationale du numérique.

Cybersécurité. Quels sont les pays les plus exposés aux cyberattaques ? Et la France dans tout ça ?

5G. C’est le thème récurrent de la semaine. Orange y croit, mais avec un rythme de déploiement « allégé ». « Nous serons parmi les premiers dans la 5G car nous y croyons, contrairement à d'autres, manifestement » répond le patron d’Orange au journaliste du quotidien « Les Echos ».

De l’autre côté de l’Atlantique, « les entreprises américaines peuvent travailler avec Huawei à nouveau ».

RGPD. Le Conseil d’Etat donne raison à la CNIL dans sa décision d’appliquer à Google une sanction de 50 millions d’euros. Et de considérer que le montant n’est pas disproportionné. Rappelons que Google a réalisé un bénéfice de 30,7 milliards de dollars en 2018.

A la semaine prochaine.

 

Mobilité

KorriGo arrive sur le réseau de transport TBK

letelegramme.fr

Publié le 19 juin 2020

TBK, le réseau de transport du pays de Quimperlé, passe sur KorriGo. Avant de changer de main le 4 juillet avec l’arrivée du nouveau délégataire.

1. KorriGo, quésaco ?

KorriGo est une carte de transport qui permet de regrouper sur un même support l’ensemble des titres de transport. Les usagers de TBK pourront non seulement charger sur cette carte les titres de transport TBK mais également ceux de BreizhGo, le réseau de transport en commun de la région Bretagne, de CTRL à Lorient ou encore ceux de Quimper ou Brest pour ne citer qu’eux. La carte permet in fine aux usagers d’accéder à une offre multiservices.

2. Pourquoi une nouvelle billettique

Pour remplacer celle en place jugée « obsolète » voire « défaillante, qui ne fonctionnait plus vraiment » par Denez Duigou, vice-président en charge des deuxplacements à Quimperlé communauté. Le système qui prévalait jusque-là avait été mis en place il y a neuf ans, rappelle l’élu. La mise en place de cette nouvelle billettique va s’opérer pendant plus de trois semaines, du 22 juin au 15 juillet. Pour fonctionner, de nouveaux valideurs vont être installés dans les bus.

Lire la suite : https://www.letelegramme.fr/finistere/quimperle/korrigo-arrive-sur-le-reseau-de-transport-tbk-19-06-2020-12568991.php

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La SNCF va proposer des courses Uber dans son application en Île-de-France

rtl.fr - Benjamin Hue

Publié le 17 juin 2020

L'assistant de la SNCF aspire à réunir dans une seule application l'ensemble des offres de transports publics et privés.

C'est une prise de choix pour la SNCF qui souhaite rendre son application incontournable dans la mobilité urbaine. La compagnie ferroviaire a officialisé mardi 16 juin un partenariat avec Uber visant à intégrer la réservation de véhicules avec chauffeur au sein de son application Assistant SNCF qui compte environ 16 millions d'utilisateurs. Les usagers SNCF n'ont pas besoin de se créer un compte Uber pour commander et régler un VTC. Toutes les opérations se font sans quitter l'application. La SNCF touchera une commission sur chaque course. Seule l'île-de-France est concernée par ce dispositif pour l'instant.

Lancée en juin dernier, la plateforme a l'objectif de réunir plusieurs offres de transports en commun, taxis et VTC au sein d'une même application, à l'image de CityMapper ou de Google Maps. À terme, la SNCF espère "regrouper dans une seule application l'ensemble des modes de transports publics ou privés disponibles sur tout le territoire français", a affirmé à l'AFP Alexandre Viros, directeur général d'e.Voyageurs SNCF.

L'assistant de la SNCF permettait déjà aux utilisateurs de connaître l'offre de transports en vigueur (horaires, trafic, perturbations), d'acheter des billets de train et de réserver des covoiturages dans plus de 500 villes françaises. Les usagers franciliens peuvent désormais aussi réserver des VTC, accéder à l'historique de leurs trajets et contacter le service client Uber depuis la plateforme.

D'ici quelques jours, elle intégrera aussi le rechargement du pass Navigo et des tickets de TER utilisables sans contact en Île-de-France pour les smartphones équipés d'une puce NFC. La compagnie espère désormais étoffer son offre avec les taxis G7 et les principaux opérateurs de trottinettes électriques.

Source : https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/la-sncf-va-proposer-des-courses-uber-dans-son-application-en-ile-de-france-7800611051

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Une coopérative veut faire revivre la liaison ferroviaire Bordeaux-Lyon

ville-rail-transpors.com - Yann Goubin

Publié le 15 juin 2020

Un projet ferroviaire d’un genre nouveau est en train de voir le jour en France : une coopérative baptisée Railcoop a en effet notifié, le 9 juin, à l’Autorité de régulation des transports (ART), sa volonté de refaire circuler des trains de voyageurs entre Bordeaux et Lyon, une liaison abandonnée par la SNCF en 2014. Cette perspective est rendue possible par l’ouverture à la concurrence des trains commerciaux, programmée à partir de décembre 2020.

Railcoop, qui souhaite lancer le service à partir de l’été 2022, ne cherche toutefois pas à entrer en compétition avec la SNCF mais au contraire à être complémentaire en se positionnant sur des relations province-province trop délaissées à son gré.

Les six trains quotidiens envisagés par la coopérative sur la liaison Bordeaux – Lyon doivent desservir Libourne, Périgueux, Limoges, Saint-­Sulpice-Laurière, Guéret, Montluçon, Gannat, Saint-Germain-des-Fossés, et Roanne, en 6 h 47. Soit un trajet un peu plus court que celui que proposait la SNCF il y a quelques années (7 h 30 les dernières années).

Si ce temps de parcours est plus long qu’un trajet en TGV avec changement à Paris, le prix devrait être moins élevé. « Il y a une vraie demande pour des services ferroviaires directs, confortables, sûrs, à un prix abordable et pour lesquels l’enjeu de vitesse est secondaire », explique Quentin Neurohr, sociétaire de Railcoop et dirigeant de Copomo, un cabinet de conseil en mobilités. Avant la crise du Covid, Railcoop envisageait d’attirer sur cette liaison d’690 000 voyageurs par an -la moitié en cabotage-, avec un premier prix tournant autour de 38 euros, comparable à celui pratiqué sur cet axe en covoiturage. Une étude de Systra, commandée par Railcoop, a d’ailleurs confirmé le fort potentiel du marché.

Lire la suite : https://www.ville-rail-transports.com/ferroviaire/une-cooperative-veut-faire-revivre-la-liaison-ferroviaire-bordeaux-lyon/

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A Lyon, le Sytral s’attend à 165 millions d’euros de pertes en 2020

ville-rail-transports.com

Publié le 16 juin 2020

Un impact financier sans précédent. C’est le jugement de Fouziya Bouzerda, présidente du Sytral, qui a estimé à 165 millions d’euros la perte pour l’année 2020 suite à la crise du Covid-19. Ces pertes « considérables » affectent en priorité les recettes avec environ 100 millions d’euros, devant le versement mobilité (VM) pour 65 millions d’euros, premier pôle de recettes (368 millions par an).

Si la présidente du Sytral note « une reprise positive de la fréquentation des transports publics, à hauteur de 60 % en juin », en misant sur une reprise complète d’ici la fin de l’année, elle prévoit une poursuite des pertes de recettes (15 millions) et du versement mobilité (20 millions) pour 2021. A l’horizon 2029, les projections évaluent une perte du VM à 575 millions d’euros liée à une absence de dynamique économique. La présidente du Sytral, qui échange avec le GART, a écrit début mai au Premier ministre sur l’urgence d’un plan de soutien, sans réponse pour le moment.

Lire la suite (réservé aux abonnés) : https://www.ville-rail-transports.com/lettre-confidentielle/a-lyon-le-sytral-sattend-a-165-millions-deuros-de-pertes-en-2020/

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Mobilité électrique : Voici la liste des pays champions en la matière

villesetcommunes.info - Manfred Essome

publié le 19 jion 2020

Comme toute technologie de rupture, la mobilité électrique a dû, au départ, faire face au scepticisme. Mais ce temps est révolu. Avec la voiture électrique, l’industrie automobile entame une nouvelle ère, aidée en cela par un environnement favorable. Zoom au sein de 18 pays dans le monde.

À l’évocation du pays scandinave, un chiffre revient souvent : plus de la moitié des voitures neuves vendues sont électrifiées (hybrides ou 100 % électriques). Ce taux, bien au-dessus des autres pays, fait de la Norvège une nation pionnière de la mobilité électrique. Un tel niveau d’électrification du transport routier s’explique, entre autres, par une politique publique volontariste, combinaison de déductions fiscales, d’aides à l’achat et d’autres avantages divers tels la gratuité des parkings et des recharges, le ferry offert, l’accès aux voies réservées aux bus, etc. Le taux de pénétration du véhicule électrique est si important qu’Oslo envisage d’ores et déjà de vendre uniquement des voitures à énergie nouvelle dès 2025.

Lire la suite : https://www.villesetcommunes.info/actu-monde/mobilite-electrique-voic-liste-pays-champions-matiere/

 

Identité numérique

Le CNNum livre 35 recommandations sur l'identité numérique

lemondeinformatique.fr - Maryse Gros

Publié le 16 juin 2020

Le rapport « Identités numériques : clés de voûte de la citoyenneté numérique » vient d'être livré par le Conseil national du numérique, le CNNum, fruit d'un groupe de travail réunissant 6 de ses membres. Cent pages, 35 recommandations, des mises en garde et un accent mis sur l'information des citoyens.

Il faut hisser l’identité numérique au rang de service public à part entière avec les mêmes garanties d’inclusion, d’accessibilité et d’égalité que les autres services publics. C’est l’une des lignes directrices du rapport sur les identités numériques (au pluriel) que vient de livrer le Conseil national du numérique sur une centaine de pages. En 35 recommandations et deux chapitres, le CNNum développe le rôle de cette identification dématérialisée dans la citoyenneté numérique. Et il souligne largement l’importance de la gouvernance et de la sécurité pour créer la confiance des citoyens dans ce dispositif, en particulier sur la protection de leur vie privée. Au sein du CNNum, le groupe de travail qui a réalisé le rapport a été piloté par Karine Dognin-Sauze et Mohammed Boumediane, avec Gilles Babinet, Olivier Clatz, Gaël Duval et Jean-Michel Mis.

« Le contexte actuel impose de redéfinir en profondeur les liens qui nous unissent individuellement à l’Etat, mais aussi aux autres, dans ce qui constitue notre modèle de société et nos valeurs communes », exposent les pilotes du rapport dans leur éditorial. « Par ailleurs, nous ne pouvons faire l’économie de l’impact créé par les nombreuses affaires médiatiques récentes (Cambridge Anaytica, fuites de données massives…) qui ont altéré la confiance que les citoyens accordent aux fournisseurs d’identité privés », ajoutent-ils. Ils reconnaissent d’emblée qu’il conviendrait déjà d’apporter plus de clarté et de transparence sur les différents projets engagés par l’Etat. C’est évident. Qu’il s’agisse d’Alicem (app mobile d'identité numérique), de la CNIe (carte nationale d’identité électronique) ou de FranceConnect, « le manque de communication facilement assimilable par le plus grand nombre nuit encore trop souvent au projet global », pointent ainsi Karine Dognin-Sauze et Mohammed Boumediane.

Gouvernance et sécurité, incontournables

Lire la suite : https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-le-cnnum-livre-35-recommandations-sur-l-identite-numerique-79446.html

 

Cybersécurité

Quels sont les pays les plus exposés aux cyberattaques ?

sciencepost.fr - Yohan Demeure

Publié le 14 juin 2020

Ces dernières années, les cyberattaques sont devenues un véritable fléau dans le monde entier. Dernièrement, un prestataire de services de réseau privé virtuel (VPN) a présenté son indice d’exposition à la cybercriminalité. Selon cet indice, les pays développés sont les plus vulnérables.

Un classement pertinent

Dans une publication sur son site Web, la société NordVPN s’est intéressée aux risques encourus par les États, en collaboration avec Statista. Ensemble, ces sociétés ont élaboré le Cyber Risk Index (CRI) qui classe 50 pays en fonction de leur vulnérabilité face aux cyberattaques. Statista a récolté des données socio-économiques, numériques et portant sur la cybercriminalité ainsi que la criminalité dans ces pays. NordVPN a ensuite analysé cet ensemble de données afin d’établir un classement.

Lire la suite : https://sciencepost.fr/quels-sont-les-pays-les-plus-exposes-aux-cyberattaques/

 

Intelligence artificielle

Intelligence artificielle : lancement d'un partenariat mondial à l'OCDE

lefigaro.fr - avec FP

Publié le 15 juin 2020

Quinze membres fondateurs, dont la France et le Canada, ont lancé lundi le Partenariat mondial sur l'intelligence artificielle (PMIA), qui sera hébergé par l'OCDE à Paris et dont l'objectif consiste à en «encourager l'utilisation responsable», a indiqué l'institution.

«L'OCDE hébergera le secrétariat du nouveau Partenariat mondial sur l'intelligence artificielle (PMIA), une coalition lancée aujourd'hui afin d'encourager l'utilisation responsable de l'intelligence artificielle, dans le respect des droits de l'homme et des valeurs démocratiques», a expliqué l'organisation financière dans un communiqué.

«Le PMIA rassemblera des experts du secteur privé, des gouvernements, de la société civile et du monde académique pour effectuer des recherches et des projets pilotes sur l'intelligence artificielle», a précisé l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE).

Les quinze membres fondateurs sont : l'Allemagne, l'Australie, le Canada, la Corée, l'Union européenne, la France, l'Inde, l'Italie, le Japon, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, Singapour, la Slovénie, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Source : https://www.lefigaro.fr/flash-eco/intelligence-artificielle-lancement-d-un-partenariat-mondial-a-l-ocde-20200615

 

5G

La 5G, Orange « y croit », mais souhaite un rythme de déploiement « allégé »

igen.fr - Stéphane Moussie

Publié le 15 juin 2020

« Nous serons parmi les premiers dans la 5G car nous y croyons, contrairement à d'autres, manifestement. » Dans une interview au journal Les Échos, le patron d'Orange ne se prive pas d'envoyer une pique à Bouygues Telecom et SFR qui ont tenté de freiner, en vain, les enchères pour la 5G — celles-ci auront lieu fin septembre.

Orange veut apparaître comme chef de file de la 5G… sans trop se presser non plus. « Commercialiser la 5G alors que les smartphones compatibles ne sont pas encore très présents n'a pas beaucoup d'intérêt. Nous irons à bon rythme, sans se précipiter », fait valoir Stéphane Richard. Le catalogue de smartphones compatibles, encore assez maigre il est vrai, devrait prendre une nouvelle ampleur cet automne avec l'arrivée des iPhone 12.

Interrogé sur le prix des fréquences 5G, qui coûteront au minimum 2,17 milliards d'euros aux opérateurs, le patron d'Orange répond qu'il aurait préféré qu'il soit plus bas, mais selon lui « s'il faut changer quelque chose, c'est plutôt au niveau du rythme de déploiement de la 5G ; il faudrait l'alléger. » Un désir déjà pris en compte par l'Arcep : l'autorité a levé l'obligation de lancer des offres commerciales dans au moins deux villes par opérateur avant la fin 2020.

Lire la suite : https://www.igen.fr/telecoms/2020/06/la-5g-orange-y-croit-mais-souhaite-un-rythme-de-deploiement-allege-115607

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5G : les entreprises américaines peuvent travailler avec Huawei à nouveau

lesnumeriques.com - Thomas Delozier

Publié le 16 juin 2020

Les entreprises américaines peuvent à nouveau, depuis le lundi 15 juin, discuter avec Huawei grâce à un amendement qui ne concerne néanmoins que la 5G. Le but est de permettre aux États-Unis de se repositionner dans la course aux télécoms.

Lundi 15 juin, le département américain du commerce a annoncé l'assouplissement d'une des sanctions prises contre Huawei. Ainsi, l'administration Trump autorise désormais les entreprises américaines à travailler avec le géant chinois sur les standards 5G, comme le rapporte Reuters.

Les États-Unis veulent rester dans la course

Cet amendement vient pour "ne pas empêcher les firmes américaines de contribuer au développement des standards 5G, malgré l'omniprésence de Huawei dans les discussions", explique un communiqué du département du Commerce. Dans la foulée, Wilbur Ross, secrétaire au Commerce, a ajouté que "les États-Unis ne céderaient pas leur leadership en innovation. Nous sommes engagés à protéger la sécurité nationale américaine et notre politique étrangère en encourageant l'industrie américaine à faire de nos technologies les standards internationaux".

Le journal Nikkei rappelle que, depuis l'embargo américain sur Huawei déclaré en mai 2019, les ingénieurs étatsuniens se tenaient en retrait des discussions mondiales sur les prochains standards 5G. Une position peu avantageuse stratégiquement. Il s'agissait donc de se repositionner dans la course à la prochaine génération des télécoms dont la démocratisation est imminente. Elle devrait ainsi commencer à arriver en France d'ici la fin d'année, d'après le calendrier de l'Arcep.

Lire la suite : https://www.lesnumeriques.com/telephone-portable/5g-les-entreprises-americaines-peuvent-travailler-avec-huawei-a-nouveau-n151401.html

 

RGPD

RGPD : la Cnil a eu raison de sanctionner Google, tranche le conseil d’Etat

 

Capital.fr

Publié le 19 juin 2020

Le Conseil d’État donne raison à la CNIL, qui a sanctionné Google sur le RGPD. Il estime par ailleurs que la sanction de 50 millions d’euros n’est pas disproportionnée.

Google essuie un revers en France, sur le front des données personnelles. Saisi d’un recours dirigé contre la sanction infligée par la Commission nationale de l'informatique et des liberté (CNIL), le Conseil d’État confirme que le géant américain de l'Internet n’a pas délivré une information suffisamment claire et transparente aux utilisateurs du système d’exploitation Android et ne les a pas mis à même de donner un consentement libre et éclairé au traitement de leurs données personnelles aux fins de personnalisation des annonces publicitaires. La sanction de 50 millions d’euros n’est pas jugée disproportionnée.

Le Conseil d'État confirme par ailleurs que la CNIL était compétente pour prononcer la sanction. Google estimait que l'autorité de protection des données irlandaise était seule compétente pour contrôler ses activités dans l'Union européenne, le contrôle du traitement des données revenant à l'autorité du pays où le principal établissement du responsable du traitement des données est situé, selon un principe de " guichet unique " institué par le RGPD.

Le Conseil d'État relève toutefois qu'à la date de la sanction, la filiale irlandaise de Google ne disposait d'aucun pouvoir de contrôle sur les autres filiales européennes ni d'aucun pouvoir décisionnel sur les traitements de données, la société Google LLC implantée aux États-Unis détenant seule ce pouvoir. Le système du guichet unique n'était pas donc applicable et la CNIL était compétente pour sanctionner les manquements de Google relatifs au traitement des données des utilisateurs français d'Android.

Lire la suite : https://www.capital.fr/entreprises-marches/google-le-conseil-detat-donne-raison-a-la-cnil-sur-le-rgpd-1373199