L’UFC Que Choisir repart en campagne contre Moneo

Source : www.neteco.com, le 24 novembre 2005, par Ariane Beky. 

Après avoir appelé au boycott du porte-monnaie électronique dès son lancement en France fin 2003, dénoncé en février dernier les arguments publicitaires de BMS, entité chargée de l’exploitation du système, l’association insiste : Moneo devrait être "indépendant de la carte bancaire, anonyme et gratuit".

A l’heure où une nouvelle campagne vante les mérites du 'e porte-monnaie', l’association persiste et signe : "Pour les consommateurs équipés d’une carte bancaire, Moneo n’apporte aucune valeur ajoutée".

Moneo coûte environ 7€ par an au consommateur qui souhaite régler par carte à puce rechargeable ses achats à faible montant auprès des commerçants adhérents. Ces derniers paient à leurs banques un forfait mensuel ou versent une commission sur les transactions effectuées par ce biais.

Or, d’après l’Union fédérale des consommateurs, la carte bancaire est en mesure de répondre à ces besoins, de pallier "au manque d’appoint", "aux inconvénients de la petite monnaie".

En théorie sans doute. Ceci dit, il n’est pas rare que les commerçants en France, aussi nombreux soient-ils à accepter les cartes bancaires, refusent le paiement par ce biais en-dessous d’une certaine somme, entre 10€ et 15€ le plus souvent.

L’association s’interroge : "Qu’est-ce qui explique l’existence de ce seuil minimum d’acceptation de la CB, si ce n’est une tarification des banques trop élevée pour permettre aux commerçants d’accepter le règlement des petits montants ?"

"Les consommateurs français, incités par les banques à s’équiper de cartes bancaires, paient déjà très cher leur cotisation, ce qui leur donne le droit de pouvoir régler leurs dépenses quel qu’en soit le montant", a ajouté l’association.

Dans ce contexte, l’UFC-Que Choisir demande aux banques "de diminuer les commissions sur les transactions par carte bancaire pour permettre à la CB de jouer pleinement son rôle de moyen de paiement".

L’association de défense des consommateurs sera-t-elle entendue ?